Retour du redoublement : «Une perte de temps et d’énergie» ou une réussite de tous nos enfants!
Le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, a annoncé la fin de la quasi-interdiction de redoubler.
Comment nous parents devons accueillir – cette annonce du ministre de l’Education nationale ?
Mais revenons comme cela se passe aujourd’hui.
1. Une efficacité jamais prouvée et un coût élevé
- En France, le redoublement était une pratique bien installée. A 15 ans, 38% des élèves français avaient redoublé au moins une fois. En Finlande, en Suède ou au Royaume-Uni, moins de 5% des élèves redoublent… Or les petits Français n’ont pas pour autant de meilleurs résultats scolaires que leurs voisins.
- Le redoublement a aussi un coût, près de 2 milliards par an.
2. Redoublement en CP : les enfants progressent moins
En 2014, Thierry Troncin, docteur en sciences de l’éducation à l’IUFM de Bourgogne a comparé cent élèves ayant redoublé leur CP à cent élèves de même niveau scolaire, mais qui avaient été admis en CE1.
- Premier constat ? Ceux qu’on a laissés passer en CE1, malgré leur faible niveau, avaient maintenu leurs acquis pendant les vacances d’été. Les “redoublants” ont eux, perdu une partie de leurs acquis.
- Deuxième constat ? Un an plus tard, dans neuf cas sur dix, ceux qui étaient passés en CE1 avaient beaucoup plus progressé que les redoublants.
3. Le redoublement psychologiquement douloureux
- “Les autres avancent et moi je fais du sur place” pense l’enfant qui redouble. A une époque où dès le CP la pression scolaire est forte, et forcément ressentie par les enfants, le redoublement est un coup porté à l’estime de soi. Il renvoie l’enfant à un sentiment d’échec cuisant, doublé du sentiment de ne pas pouvoir satisfaire l’attente de ses parents. De quoi vraiment se sentir “nul”, et être tenté de baisser les bras et de se résigner à ce statut de mauvais élève.
4. Un enfant risque d’être étiqueté redoublant durant toute sa scolarité
- A l’école, le regard des autres sur l’enfant change aussi. Celui des autres élèves bien-sûr (les enfants ne sont souvent pas tendres entre eux) et celui des enseignants également. Pour les autres, le redoublant est souvent “celui qui ne comprend pas bien qui est lent…”. L’enfant qui redouble vit évidemment cela comme une agression, à laquelle il peut répondre soit en étant complètement inhibé, soit en se construisant un personnage dans le registre de la bravade et de la provocation.
5. Un accompagnement spécifique est préférable
- Le problème du redoublement est qu’il propose aux élèves de recommencer à l’identique son année scolaire. Or un enfant qui a eu des difficultés a surtout besoin que certaines notions soient abordées différemment ou plus longuement pour être bien assimilées. Sans répéter celles qu’il a déjà acquises. Il vaut donc mieux demander à l’enseignant de son enfant un programme de lecture, de calcul, de travail personnel à faire durant les vacances par exemple.
Dans quel cas le redoublement est-il accordé aujourd’hui ?
Il est accordé sous deux conditions : si la famille de l’élève demand ce redoublement et à condition qu’elle justifie cette demande (problèmes de santé ayant causé une rupture des apprentissages, déménagement…).
Que préconisons nous à la place du redoublement ?
Il faut repérer le public fragile et vulnérable et consacrer plus de temps à l’apprentissage sur les lacunes. Ça passe par une amélioration de la formation des enseignants et par un renforcement de leur formation continue. Il faut aussi redonner les moyens de fonctionner aux Rased (réseaux d’aide spécialisées aux élèves en difficulté), qui ont souffert ces dernières années.
Un sujet qui ne fera pas l’ unanimité dans la communauté Éducative, nous devons tous travailler ensemble pour la réussite de tous nos enfants
Catégorie: Activités Nationales
Le doublement d’une classe était devenu exceptionel, la principal raison en était l’organisation par cycle de trois ans :chaque élève a son rythme propre d’apprentissage et cela lui laissait, ainsi qu’aux enseignants, trois ans pour acquérir le socle commun de connaissance. Le doublement est donc une absurdité dans ce schéma, et ne servira qu’a « gérer » les flux d’élèves.
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