APPEL A RASSEMBLEMENT DEVANT LE LYCEE EDMOND ROSTAND LE 3 JUIN A 15H POUR LA TENUE DE 6 NOUVEAUX CONSEILS DE DISCIPLINE
La FCPE95 et l’UNL s’étonnent des 17 conseils de discipline suite au blocus du Lycée Edmond Rostand du mois d’avril, s’étonnent du motif de ceux-ci ne comportant pas de mention de violence vis-à-vis d’un membre de la communauté éducative, ce qui entrainerai la saisie automatique, s’étonnent du fait que le conseil de discipline départemental n’ait pas été saisi, notamment vis-à-vis des lycéens faisant l’objet d’éventuelles poursuites devant un juge ce qui parait de bon sens à la vue des événements et prévu par les textes, s’étonnent du manque d’information aux familles qui pouvaient faire appel à l’aide des fédérations de parent, s’étonnent que les faits se sont produits hors du lycée, et que la police étant intervenue, celle-ci n’a pas jugé utile d’interpeller la plupart des lycéens convoqués devant le conseil de discipline.
La FCPE95 tient à s’adresser aux parents et élèves majeurs pour leur dire que les instances départementales et nationales se tiennent à leur disposition pour toute aide qui leur paraitrait utile suite à la décision du conseil de discipline.
A la suite du premier conseil de discipline, ont été prononcées 5 exclusions définitives et deux éxclusions temporaires assorties de sursis.
Ces décisions arbitraires ne sont pas de nature à faire naitre la confiance entre les partenaires de l’éducation et les jeunes. Pour éxemple, un lycéen placé en garde a vue suite aux affrontements a été libéré sans poursuite par manque de preuves, alors que le conseil de discipline l’a éxclus définitivement sur la foi d’un témoignage jugé non fiable par les autorités judiciaires. Le conseil de discipline s ‘arroge le droit de contredire une enquête judiciaire et de sanctionner un élève reconnu innocent.
La FCPE 95 et l’UNL feront appel a leurs avocats, a l’association Droits Lycéens, a Défense Enfance Internationale et a la ministre de l’éducation nationale, pour que cesse dans ce Lycée un espace de non droit qui dure depuis des années.
Catégorie: Activités du CDPE
Je m’étonne de cet appel. Je m’étonne qu’on fasse mine d’ignorer qu’un conseil de discipline n’est pas soumis à la décision d’un juge. Je m’étonne qu’on argue d’une prétendue absence de mention de violence : tout conseil de discipline prononce une sanction à l’encontre d’un élève qui a commis une « faute ». Je m’étonne qu’on s’évertue à défendre des élèves connus comme fauteurs de trouble à répétition, en tout cas aucunement sanctionnés de manière « arbitraire » comme on le prétend, au lieu de s’unir aux efforts de l’institution pour préserver un climat studieux au sein de l’établissement afin de permettre aux élèves qui le souhaitent (oui, il y en a) de travailler sereinement. A moins que l’on considère que le lycée ne soit plus le lieu de l’apprentissage mais de la provocation et de l’affrontement permanents ? Est-ce là l’école que défend la FCPE ? Je m’étonne de cette défiance a priori à l’égard du lycée, défiance qui de toute évidence « n’est pas de nature à faire naître la confiance entre les partenaires de l’éducation et les jeunes » !
Vous déplacez les problèmes. Nous connaissons les textes, et savons qu’ils sont assez vagues pour laisser libre cours aux interprétations.
Si les décisions de justice sont déconnectées des décisions de tenu d’un conseil de discipline, il est néanmoins problématique de sanctionner un élève relaxé par la justice et de le sanctionner pour les même faits non prouvés par un conseil de discipline. Ces cas exceptionnels auraient dûs être traités par un conseil de discipline départemental, ce qui aurait éviter a cette instance d’être juge et partie. Les 17 conseils de discipline ont pour motif « participation a un blocus, participation a un attroupement armé (?) et outrage au personnel éducatif (?) » les sanctions prononcées l’ont été pour d’autres motifs , donc en contradiction avec l’intitulé des conseils de discipline. La FCPE s’inquiète de ce principe qui considère que certains élèves n’ont pas leur place dans un établissement, se pose la question de la violence à l’égard de cet établissement en particulier, nous avons écouté les élèves et leurs parents, nous sommes intervenus à plusieurs reprises pour dénoncer un état de non droit dans ce lycée, et comme vous l’aurez constaté la FCPE n’est pas la seule a avoir manifesté ce jour là. La FCPE porte les valeurs d’une école bienveillante, ouverte sur les problématiques de son territoire, acceuillante pour tous les élèves, même si cela n’est pas facile pour les équipes éducatives. Exclure ne peut pas être l’unique réponse aux problèmes, on en voit les résultats.