Communiqué commun FCPE 95 – SNUipp-FSU 95
La FCPE 95 et le SNUipp-FSU 95 rappellent qu’ils portent depuis toujours des projets d’une réelle transformation de l’école au service de la réussite de tous !
Les interrogations et les inquiétudes sur le dossier de modification des rythmes scolaires dans le cadre de la loi de « refondation » de l’école sont grandes.
Il est grand temps de changer l’école, mais changer, c’est pour du mieux ! Cela prend du temps et nécessite qu’un vrai débat s’instaure au sein de toute la communauté éducative.
Les déclarations du Ministre de l’Éducation Nationale à l’Association des Maires de France sur les activités périscolaires ne peuvent que nous interpeller.
Déjà, certaines communes du Val d’Oise affichent unilatéralement leur décision de rentrer dans le dispositif avec des scénarii d’organisations de la journée et de la semaine inacceptables. Des propositions
qui n’améliorent en rien ni les conditions d’accueil, ni les conditions d’apprentissage des élèves et ne favoriseront pas la réussite scolaire de tous. Des propositions peu propices à une réflexion
aboutie et globale.
Une réforme aussi complexe doit être correctement préparée et correctement financée pour améliorer concrètement le fonctionnement de l’école. Elle ne peut se faire sans, ni contre la communauté
éducative. Cela nécessite la consultation de toutes les parties concernées.
Ces projets ne peuvent pas relever du bricolage et du rafistolage au jour le jour et mettre en place une inéquité territoriale selon le choix ou les possibilités des communes. Ils doivent concrètement
améliorer l’école.
La coopération de tous les acteurs partie prenante de ce dossier est indispensable. Les conseils d’écoles doivent être consultés et doivent pouvoir se prononcer.
Pour lire le communiqué en Pdf
Catégorie: Presse
Ce communiqué n’est pas clair et semble parfois en totale contradiction avec la position nationale de la fcpe qui demande cette réforme et son application dès la rentrée prochaine, certes en totale concertation avec la communauté éducative !
Nous comprenons vos interrogations et allons tenter d’y répondre.
Tout d’abord notre Fédération existe par et pour ses conseils locaux. Chacun est libre de sa politique, du moment qu’il n’enfreint pas ce qui nous fédère : gratuité; laïcité, égalité, coéducation.
Notre fédération nationale donne son avis, son expertise mais en aucun cas une consigne.
Nos départements sont dans le même cas, et leur opinion peut diverger du national ou d’un département a l’autre (voir la position de la FCPE 75, celle de la FCPE 94 et la notre.
Cela peut semer parfois le trouble chez nos interlocuteurs, mais est fortement apprécié par nos conseils locaux.
C’est sans doute également, que l’éducation est partagée entre divers décideurs : l’état, les régions, les départements, les communes.
En ce qui concerne notre département, la réalité de celui ci, mi urbain, voire très densément, mi agricole nous oblige a avoir une approche pragmatique.
Pour ce qui concerne l’application de cette circulaire, peut elle se faire indistinctement à Sarcelles ou Argenteuil, à Enghien ou a Taverny, à US ou a Vigny ?
Nous essayons de fournir des analyses à nos conseils locaux, afin que ceux ci se déterminent en toute connaissance, ce qui n’est pas le cas, vous en conviendrez de toutes les associations de parents d’élève.
Nous avons depuis de nombreuses années, noué des liens avec les partenaires de l’éducation, et en premier lieu avec les syndicats, et c’est à la demande du SNUIpp 95 que nous avons décidé de faire un communiqué commun, en nous interdisant de nous joindre aux opposants résolus de cette réforme, mais visant plutôt les collectivités locales qui décident seules de l’application de cette réforme.
Notre position est claire :
OUI a la réforme des rythmes, le plus rapidement possible, mais nous pointons les points essentiels sur lesquels il faudra revenir rapidement :
-Une réforme des rythmes sans réforme des programmes
-Une réforme des rythmes sans toucher aux grandes vacances ni au zonage qui empêche l’alternance 7 semaines d’enseignement, 2 semaines de vacances
-Une réforme qui confie une partie de la journée éducative aux collectivités locales ou territoriales, sans prendre en compte les disparités et avec un fond d’amorçage insuffisant et non pérenne
-Une réforme qui confirme la non obligation de mise en place d’activités culturelles par les collectivités locales et non obligatoire pour les élèves
-Une réforme qui infirme le principe de gratuité pour ces activités.
Nous espérons avoir répondu à vos interrogations.