Accès à l’université : tout ce qui doit changer dès cette année

| 30 octobre 2017 | 0 Commentaire

Au terme d’une concertation lancée lundi 17 juillet avec les représentants des étudiants, des présidents d’université, des enseignants et des parents d’élèves, le premier ministre, Edouard Philippe, et la ministre de l’enseignement supérieur, Frédérique Vidal, annoncent lundi 30 octobre une réforme d’ampleur à l’entrée à l’université pour 2018.

Une orientation renforcée au lycée, des parcours personnalisés dans l’enseignement supérieur selon le profil du bachelier, des prérequis fixés dans chaque licence avec un cadrage national… telles sont les différentes mesures qui devraient être mises en place dès cette année, avec une nouvelle plate-forme qui remplacera l’algorithme Admission post bac (APB).

L’objectif du gouvernement est de réduire l’échec en licence tout en mettant fin au tirage au sort, pratiqué jusqu’ici à l’entrée de certaines licences pour départager les candidats lorsque le nombre de places y était insuffisant.

Voici les grandes lignes de cette réforme.

  • Une meilleure orientation dès le lycée avec deux professeurs principaux

Pour aider les élèves à se décider dans la multitude de formations existantes et les accompagner dans leurs choix, il y aura désormais dans chaque classe de terminale deux professeurs principaux. De plus, 3 000 étudiants « ambassadeurs » iront dans les lycées pour expliquer aux lycéens les formations et le fonctionnement de l’université. Enfin, les universités devraient multiplier les initiatives pour accueillir les lycéens sur les bancs des amphithéâtres pendant l’année de terminale, afin de leur faire découvrir leurs cursus. Et deux semaines de l’orientation seront organisées en terminale.

 Lire aussi :   Université : « Les nouveaux étudiants en 2018 seront inscrits au régime général » de la Sécurité sociale

  • Le conseil de classe donnera un avis sur les vœux des lycéens

C’est l’une des grandes nouveautés de la réforme. En terminale, le lycéen indiquera ses choix de formation dans l’enseignement supérieur dès le début de l’année et devra bénéficier d’un accompagnement personnalisé de la part de ses enseignants. Le conseil de classe du premier trimestre fera ainsi une première recommandation. Celui du deuxième trimestre donnera officiellement un avis sur ses choix d’orientation, qui sera transmis aux universités.

  • Le nouvel APB : moins de vœux et pas de classement

Un nouvel outil d’orientation va voir le jour en janvier 2018. Son nom n’est pas encore connu mais une chose est sûre : c’est la fin de l’algorithme APB, qui reposait sur l’ordre des vœux de chaque bachelier et sur le critère de son lieu d’habitation. Désormais, le lycéen devra faire moins de dix vœux de formations – contre 24 possibles actuellement – et il ne les classera plus. Chacune de ses candidatures sera examinée par les équipes pédagogiques des filières d’enseignement supérieur demandées. Il devra ensuite choisir la formation qu’il souhaite rejoindre, parmi les réponses favorables.

 Lire aussi :   Les pistes de rénovation du logiciel décrié APB se dessinent

  • A l’université, trois réponses possibles

Pour les filières non sélectives (les licences universitaires), les universités examineront tous les dossiers de candidature des lycéens. Elles devraient pouvoir apporter trois types de réponse à un candidat : « oui », « oui si » ou en attente. Dans le second cas, elle lui proposera un parcours personnalisé, en fonction de la nature de son bac (général, professionnel ou technologique), de sa motivation, de son projet. Même ses activités extrascolaires pourront appuyer sa demande. Si l’université considère que le candidat ne répond pas aux attendus pour accéder à telle ou telle formation, le lycéen pourra, par exemple, rejoindre une année préparatoire intégrée dans la filière choisie. Dans les filières dites « en tension » (Staps, psychologie…), le nombre de places sera en outre augmentée dès la prochaine rentrée.

Par ailleurs, si dans une licence le nombre de places s’avère malgré cela insuffisant par rapport à la demande, le bachelier sera placé en liste d’attente.

Pour les filières sélectives (classes préparatoires aux grandes écoles, IUT, BTS, doubles licences…), rien ne change.

  • Une commission pour trouver une formation aux bacheliers sans place

Pour un bachelier qui resterait en liste d’attente à l’entrée des licences demandées à l’issue de la procédure d’admission, une commission sous la présidence des recteurs avec des enseignants du secondaire et du supérieur sera réunie. A partir des résultats du bac et en fonction de son projet d’études, elle devra lui faire une proposition de formation.

 Lire aussi :   Quels critères pour rentrer à l’université ?

  • Une licence plus ou moins rapide

Dans chaque université, des directeurs d’études définiront avec les étudiants un parcours sur mesure inscrit dans un contrat de réussite pédagogique. Un étudiant pourra ainsi réaliser sa licence à différentes vitesses, en deux, trois ou quatre ans. Certains étudiants pourront aussi demander à suivre une année de césure, entre le bac et l’université, en établissant un projet avec l’établissement et en bénéficiant du statut d’étudiant. Dans tous les cas, il n’y aura aucune année blanche, chaque parcours permettra de délivrer des crédits (unité de valeur comptabilisée pour obtenir son diplôme, il faut 180 crédits ECTS pour obtenir une licence) attestant des compétences acquises.

  • Fin de la Sécurité sociale étudiante

Le gouvernement va mettre fin au régime de Sécurité sociale étudiante à la rentrée 2018. Tous les étudiants seront désormais inscrits au régime général – dès 2018, pour les nouveaux entrants dans l’enseignement supérieur et à compter de 2019 pour tous les autres. La cotisation de 217 euros que verse actuellement chaque étudiant pour sa « Sécu » sera supprimée. Un étudiant qui payait jusqu’à présent 406 euros pour étudieren licence paiera demain 288 euros, pour ses droits d’inscription et une cotisation « vie étudiante » qui va être créée.

 

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